Mare nostro che non sei nei cieli
e abbracci i confini dell’isola e del mondo,
sia benedetto il tuo sale,
sia benedetto il tuo fondale.
Accogli le gremite imbarcazioni
senza una strada sopra le tue onde,
i pescatori usciti nella notte,
le loro reti tra le tue creature,
che tornano al mattino con la pesca
dei naufraghi salvati.
Mare nostro che non sei nei cieli,
all’alba sei colore del frumento,
al tramonto dell’uva di vendemmia,
ti abbiamo seminato di annegati
più di qualunque età delle tempeste.
Mare nostro che non sei nei cieli
tu sei più giusto della terraferma,
pure quando sollevi onde a muraglia
poi le abbassi a tappeto.
Custodisci le vite, le visite cadute
come foglie sul viale,
fai da autunno per loro,
da carezza, da abbraccio e bacio in fronte
di madre e padre prima di partire
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Our Father Sea who are not in heaven
and enclose the borders of the island and of the world
hallowed be thy salt
hallowed be your depth.
Receive the crowded boats
with no course over your waves
the fishermen sailing all night long
their nets dropped among your creatures
who came back in the morning with the catch
of the rescued shipwrecks.
Our Father Sea who are not in heaven
at dawn you get the colour of the grain
at sunset you get the colour of the grapes
we have sowed you with drowned people
more than in any other storming age.
Our Father Sea who are not in heaven
you are fairer than the mainland
also when you raise waves like walls
then you drop them to the carpet.
Take care of the visits, of the lives
fallen as leaves on the alley
be an autumn for them
be a caress, a hug, a kiss on the brow
of mom and dad before the leaving son.
Bonjour, j’ai pris connaissance hier du très beau poème La mia preghiera laica, et de sa traduction en anglais. J’ai pris plaisir à en faire une libre traduction en Français, que je vous propose et vous offre ci-dessous.
Si elle vous agrée, je vous demande l’autorisation d’en faire une audio-lecture et de la publier sous licence Creative Commons CC:BY-NC-CA, pour une libre utilisation NON COMMERCIALE sur le site de l’association “Des livres à lire et à écouter” : http://www.litteratureaudio.com, où je suis donneur de voix bénévole sous mon nom véritable. Ce texte serait alors ma soixantième lecture (publication personnelle ou participation à une publication collective) sur ce site.
Notre Mer Qui n’êtes pas aux cieux
Vous Qui embrassez les confins de l’île et du monde
Que Votre Sel soit sanctifié
Que bénis soient Vos Abîmes
Vous Qui donnez l’asile aux rafiots surchargés
Qui sur Vos Flots ne trouvent point de route
Les pêcheurs sortis dans la nuit
Reviennent à l’aube
Avec dans leurs filets
Mêlés à Vos Offrandes
Les rescapés des naufrages
Notre Mer Qui n’êtes pas aux cieux
L’aube Vous donne la couleur du froment
Et le couchant celle du raisin qu’on vendange
Nous Vous avons ensemencée de trépassés
Plus que toutes les saisons de tempêtes
Notre Mer Qui n’êtes pas aux cieux
Vous Qui êtes plus juste que Terre ferme
Même lorsque ayant soulevé des murailles de vagues
Vous les rabattez soudain comme des tapis
Prenez soin de ces vies
Celles de ces passagers
Échoués
Comme feuilles mortes dans l’allée
Soyez leur automne
Donnez-leur la caresse
L’embrassade et le baiser sur le front
Au nom de leur père
Au nom de leur mère
Au matin du départ
ERRI DE LUCA – Lampedusa 2014
Libre traduction d’Alain DEGANDT – Limousin, France (24-04-2015)
Beautiful poem and presentation in English. Could I repost the English translation on my personal blog: jillpearlman.com? My blog deals with political responses in the arts. I will credit or reprint copyright as necessary.
Yes. We hope the translation in English is OK. We are Italians 🙂
Grazie! Your translation was very good! I made some slight changes. You can see the work on my blog, http://jillpearlman.com The poem is quite gorgeous and powerful. I can’t wait for other English readers to discover it!
C’est très émouvant… Ma colère s’est transformée en pleurs.
Merci au poète et honte à notre Europe.
François THELLIER
Da Parigi
Da groppo in gola questa preghiera
http://blogs.mediapart.fr/blog/eugenio-populin/220415/notre-mer-qui-netes-pas-aux-cieux
Terra mia
Come ritroverò
i tuoi dettagli?
La semplicità dei gesti
protesi al sudore di giorni lontani
quando al di là del mare
i tuoi passi pesavano
d’antico dolore.
Dove ritroverò
il senso della pietà?